Exploration des data centers : Les usines invisibles d’Internet
Les data centers sont les véritables cœurs battants de l’internet moderne. Ces immenses installations, remplies de rangées interminables de serveurs, consomment une quantité phénoménale d’énergie pour maintenir, refroidir et sécuriser les données que nous utilisons chaque jour. En 2020, les data centers représentaient environ 1 % de la demande mondiale en électricité, soit autant que certains petits pays.
Le refroidissement de ces machines est particulièrement gourmand en énergie. Paradoxalement, plus il fait chaud dehors, plus il faut de l’énergie pour refroidir les centres, créant un cercle vicieux d’utilisation d’énergie. Une étude du International Energy Agency souligne d’ailleurs que l’efficacité énergétique des data centers a certes augmenté, mais ils continuent de croitre en nombre et en taille, neutralisant ainsi ces gains.
Personnellement, je trouve qu’il est essentiel que les géants du web comme Google, Amazon ou Microsoft investissent davantage dans les énergies renouvelables et les technologies de refroidissement innovantes pour réduire l’empreinte carbone de leurs data centers. En tant qu’utilisateur, nous pouvons aussi privilégier les services en ligne plus vertueux.
Streaming vidéo : Un divertissement à lourd coût énergétique
Le streaming vidéo est sans doute l’une des activités numériques les plus énergivores. Netflix, YouTube et autres services de streaming représentent à eux seuls plus de 60 % du trafic internet mondial. Rien qu’en 2019, le streaming vidéo a généré autant de CO2 que l’Espagne.
Les services de streaming utilisent les data centers pour stocker et distribuer des milliers de vidéos. À chaque fois que nous regardons une série ou un film, une chaîne complexe de serveurs et de routeurs doit s’activer, engendrant une consommation d’énergie conséquente. Une étude de Greenspector a révélé que regarder une heure de streaming HD peut consommer jusqu’à 6,1 kg de CO2 par an, soit l’équivalent de conduire une voiture sur plusieurs kilomètres.
Nous devrions réfléchir à la manière dont nous consommons les contenus en streaming. Par exemple, préférer le téléchargement temporaire de nos films et séries plutôt que de streamer en continu pourrait significativement réduire notre impact.
Vers un Internet plus vert : Solutions et innovations pour réduire l’impact
Il existe de nombreuses solutions pour rendre nos vies numériques plus écoresponsables. La première étape serait d’améliorer encore plus l’efficacité énergétique des data centers. Les nouvelles technologies comme le cooling par immersion et les serveurs éco-conçus peuvent réduire la consommation d’énergie de manière significative.
De plus, plusieurs entreprises se tournent vers les énergies renouvelables pour alimenter leurs installations. C’est notamment le cas de Google, dont les data centers sont alimentés à 100 % par des énergies renouvelables. Une initiative qui, selon moi, devrait être suivie par toutes les entreprises du secteur.
Un autre aspect est l’optimisation des codes et des logiciels pour qu’ils consomment moins de ressources. L’éco-conception logicielle vise, par exemple, à réduire le nombre de requêtes et à optimiser le transfert des données.
- Opter pour des services moins gourmands en énergie.
- Réduire la qualité de streaming quand elle n’est pas nécessaire.
- Utiliser des applications légères qui consomment moins de ressources.
En tant qu’usager, il est également possible d’adopter des habitudes plus durables. Utiliser des moteurs de recherche écologiques comme Ecosia ou privilégier des fournisseurs de cloud soucieux de l’environnement sont des gestes simples qui peuvent avoir un grand impact.