Sur l’échiquier mondial de la cyberguerre, l’Europe semble engager une course périlleuse avec pour horizon 2050. Balançant constamment entre l’avènement du rêve de cybercontinent puissant et une débâcle numérique susceptible de freiner son développement, l’Europe, à notre avis, a de sérieux défis à relever.
Vers une Europe au sommet de la cyberguerre mondiale
A l’aune de l’horizon 2050, nous imaginons une Europe où le numérique est roi. Défiant les géants du monde digital tels que les Etats-Unis ou la Chine, l’Europe cherche aujourd’hui à tirer son épingle du jeu en matière de défense contre les cyberattaques. Les récents budgets alloués aux technologies de sécurité de l’information démontrent l’engagement de l’Europe à se positionner en leader du cyberespace.
Dans une intention louable d’établir sa souveraineté numérique, l’Europe envisage même de créer son propre « internet », dénommé Next Generation Internet (NGI) et destiné à préserver les droits et libertés de ses citoyens.
Néanmoins, l’établissement de cette domination numérique, loin d’être une sinécure, nécessiterait la mise en place d’une solidarité européenne sans faille face aux cybermenaces.
Les obstacles et défis à surmonter pour concrétiser l’Europe numérique
Passer du rêve à la réalité demande des efforts considérables. La construction de l’Union Numérique nécessite avant tout une harmonisation des législations des membres de l’Union et la mise en place d’un cadre juridique commun de protection des données.
Ensuite, il y a le défi de la compétitivité. L’Europe doit investir dans la recherche et l’innovation numérique pour ne pas être à la traîne.
Enfin, un troisième défi est l’inclusion numérique. Nous pensons qu’un accès équitable à internet et aux compétences numériques est indispensable à une Europe numérique harmonieuse.
Conséquences potentielles d’un effondrement du projet numérique européen
Dans le scénario sombre d’un effondrement du projet numérique européen, l’Europe ferait face à de nombreuses difficultés : perte de compétitivité, dépendance accrue envers les géants technologiques extra-européens, vulnérabilité aux cyberattaques et augmentation des inégalités numériques.
A notre avis, l’échec du projet numérique européen aurait aussi des conséquences sur la souveraineté numérique de l’Europe et sa place sur l’échiquier mondial.
La digitalisation est sans aucun doute l’avenir que l’Europe doit embrasser avec prudence et détermination. Dans un monde globalisé où le numérique est omniprésent, cette ambition de cybercontinent ne devient plus qu’une question de survie. Alors que l’aube de 2050 se profile, l’Europe a du pain sur la planche.