Une fusée européenne pour Mars ou pour la Lune ? Les prochains pas dans l’espace

Juil 24, 2024 | Europe

Les ambitions spatiales de l’Europe : un retour au premier plan

L’Europe spatiale ne se contente plus de rester à la traîne derrière les États-Unis et la Chine. Aujourd’hui, l’Agence spatiale européenne (ESA) nourrit des ambitions de taille : conquérir Mars et retourner sur la Lune. En 2021, la Commission européenne a dévoilé un plan stratégique qui vise à renforcer le rôle de l’Europe sur la scène spatiale mondiale. L’ESA multiplie les projets pour rattraper son retard et pourrait bien devenir un acteur clé dans ces prochaines années.

Pour ceux qui pensent que c’est de la poudre aux yeux, rappelons Rosalind Franklin, le rover européen qui devrait fouler le sol martien en 2028 dans le cadre du programme ExoMars. En plus de cela, l’Europe souhaite retourner sur la Lune avec des missions Artemis, en partenariat avec la NASA, avant d’envisager des étapes encore plus audacieuses vers Mars.

Coopérations et rivalités internationales : qui partira le premier ?

La coopération internationale est vitale pour le secteur spatial. L’Europe s’associe régulièrement avec d’autres puissances spatiales pour mutualiser les coûts et les savoir-faire. Grâce à des partenariats stratégiques avec la NASA, mais aussi avec des agences spatiales émergentes comme l’ISRO (Inde), l’ESA cherche à maximiser ses chances de succès.

Cependant, ces coopérations n’empêchent pas une saine compétition. La rivalité avec les États-Unis et la Chine est palpable, chacun cherchant à prouver sa supériorité technologique. Musk et SpaceX poussent également leurs pions, avec des projets similaires mais souvent à des coûts et délais beaucoup plus compétitifs. Pour l’Europe, relever ces défis avec brio permettrait non seulement de renforcer son poids géopolitique mais aussi de garantir son autonomie stratégique.

Projets et défis : la conquête spatiale vue par les Européens

Les projets européens ne manquent pas, mais il ne faut pas sous-estimer les défis. Les budgets alloués aux missions spatiales, bien que croissants, restent modestes comparés aux sommes astronomiques investies par les États-Unis et la Chine. De plus, les technologies de pointe nécessaires pour de telles missions doivent encore être développées et testées.

Parmi les projets ambitieux, citons :

  • Ariane 6, la prochaine génération de lanceurs européens, censée être plus économique et écologique.
  • Mars Sample Return, une mission collaborative avec la NASA visant à rapporter des échantillons martiens sur Terre.
  • Lunar Gateway, une station orbitale autour de la Lune, également en coopération avec la NASA.

Les défis, eux, sont nombreux. Il y a les problèmes techniques bien sûr, mais aussi les questions de financement et de politique. La coopération entre les différents pays membres de l’UE et la gestion de leurs attentes diverses représentent un casse-tête stratégique pour l’ESA.

En somme, l’Europe est déterminée à ne plus rester dans l’ombre des autres grandes puissances en matière de conquête spatiale. Nous pensons que le bon équilibre entre coopération et compétition pourrait être la clé pour que l’Europe s’impose comme un acteur majeur dans les missions vers Mars et la Lune, tout en relevant les défis techniques et financiers colossaux qui l’attendent.

Isabelle Doussan

Isabelle Doussan

Autrice d'Europe ecologie

🌿 Isabelle Daussan | Spécialiste en Écologie & Environnement 🇪🇺
📍 Basée en Europe | Défenseure de la durabilité et de la protection de l’environnement
🎓 Diplômée en Biologie et Gestion Environnementale de l’Université de Montpellier
🏢 Ancien poste : Directrice de programme chez GreenFuture NGO
🍃 Expertise en politiques écologiques, conservation de la nature et initiatives vertes
🤝 Collaboration avec ONG, entreprises et gouvernements pour des projets écologiques
🌍 Passionnée par l’éducation environnementale et le développement durable
💼 Consultante en écologie & promotrice de pratiques écoresponsables
📸 #ÉcologieEurope #EnvironnementDurable #ProtectionNature

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